Petit bonheur deviendra grand

Nous voilà en 2013, ce tout début d'année signe un bonheur tout débutant, celui qui commence à germer dans mon palpitant tout doucement. Au fur et à mesure que le temps passe et que les risques s'éloignent, je commence à ressentir et à projeter. C'est agréable, même si ça fait toujours un peu peur.

J'ai durant toutes ces semaines, en plus d'avoir énormément culpabilisé, été triste et un peu inquiète aussi de de ne pas ressentir d'émotion. Je me suis sentie indigne de cette petite grenouille que j'ai ignorée volontairement, dont j'ai volontairement mis de coté l'existence réelle...mais je crois que je viens de comprendre qu'en réalité ce n'était pas réellement une absence d'émotion c'est juste que je ne m'autorisais pas à les ressentir pour ne pas avoir à en souffrir très surement.

Les débuts de grossesse, en cela, sont bien compliqués pour celles qui ne peuvent ressentir physiquement les choses. Ma petite cervelle a eu beaucoup d mal à intégrer que cette petite grenouille était bien là et surtout que j'avais le droit de me réjouir qu'elle y soit !

Quoi qu'il en soit, même si le rythme de la vie ne permet pas d'accorder autant d'attention à ce petitDeuz en construction, j'ai desormais conscience de sa présence, et même si c'est encore un peu difficile de ressentir, d'extérioriser ma joie et le bonheur certain que je ressens à l'idée de la venue de ce deuxième petit bout, je comprends peu à peu que je suis profondément heureuse et surtout que j'ai le droit de l'être.

Mutine

Comments

[Olives]

Ca manque de news par ici...

;-)

[Christine]

Je voulais écrire : "on ne doit pas éprouver de culpabilité excessive à être ce que l'on est."

Bonne continuation à toutes 3 (et demi!).

[Christine]

Et bien, moi, je vais être un peu à rebours des commentaires précédents, mais j'ai envie de dire : surtout ne te culpabilise pas de ressentir ce que tu ressens (ou pas). Quand on a connu un parcours long et compliqué, et vécu la douleur de plusieurs fausse-couches, on sait à quel point les choses peuvent être fragiles et éphémères et on du mal à lâcher prise et à être totalement sereines. Je le sais pour l'avoir vécu également. Après 6 ans de parcours, je me suis arrêtée de respirer le jour où j'ai appris que j'étais enceinte, et je je n'ai repris ma respiration que lorsque j'ai eu mes bébés dans les bras.

Je m'en suis beaucoup voulu et puis, un jour, j'ai compris que ce n'était pas si grave. On fait ce que l'on peut, comme on le peut, en fonction de notre histoire, de notre vécu et de notre sensibilité et on ne doit pas éprouver de sensibilité excessive à être ce que l'on est. C'est la vie qui fait de nous ce que nous sommes, c'est ainsi.

De plus, la grossesse n'est pas une fin en soi, elle n'est qu'un début, une passerelle qui nous mène à notre véritable but : avoir un bébé.

En ce moment, tu es présente pour Cactus en l'accompagnant au mieux et en prenant en charge ce qu'elle ne peut / doit plus faire.

Tu es présente pour Choupi, que tu aides à grandir avec amour et patience, et que tu prépares tout doucement à son rôle de grande soeur.

ET quand cette seconde petite grenouille sera là, tu seras présente à chaque instant de sa vie pour l'aimer, la consoler, la protéger.

C'est tout ce qui compte!

[gwenaelle]

J'ai tout lu d'une traite (et du coup j'ai pas préparé ma gévenska pour ce midi)...je ne sais pas comment vous faites? mais vous avez une capacité à transmettre vos émotions, c'est magnifique...il faudrait faire des bouquins les filles!!bonne route vers votre deuxième loulou et profitez de cette grossesse ça passe vraiment encore plus vite...

Gwen

[Mutine]

ou d'émotion les larmes...comme celles qui coulent maintenant. Oui je me souviens, oui je suis incorrigible...oui je ne sais pas être celle que je devrais (que je voudrais tant), oui ... MAIS je me soigne maintenant et je vais essayer de n'avoir rien à regretter. Petit à petit...